Histoire des bijoux à travers le temps

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Le bijou a traversé toutes les époques. De la préhistoire aux temps modernes, le bijou a subit de nombreuses modifications et changements dus à l’avancée du temps. L’Homme a connu, en tout pour tout, de nombreux changements d’ères, qui ont été rythmées par le règne de tel ou untel, la découverte de tel ou telle chose, mais encore par les innovations. Effectivement, les bijoux sont pensés et créés par l’Homme. Celui-ci s’inspire de multiples sources d’inspiration pour venir à bout du produit finis (son vécu, ses voyages, son époque, sa culture, ses goûts, ses choix…). Le bijou est un accessoire à but décoratif qui existe depuis la nuit des temps. Son utilisation et son but ont eux aussi évolués. Penchons-nous sur l’évolution des bijoux, au fur et à mesure de l’évolution du temps.

La préhistoire

Cette période a été rythmée par des dates clés de notre humanité. En -8000 avant Jésus Christ, l’Homme inventa l’agriculture, apprit la sédentarisation et domestiqua ses animaux. Les découvertes archéologiques ont permis de mettre la main sur une multitude de bijoux de l’époque. On découvre même encore aujourd’hui certains de ces artéfacts. Des anneaux et des pendentifs ont été retrouvés sur le site de Denisova en Sibérie. Ces bijoux sont considérés comme primaires car ils sont conçus en os et en ivoire de Mammouth. Ils dateraient de 40 000 à 45 000 ans. Le plus vieux bijou en titre daterait de 140 000 avant J-C. Il aurait été retrouvé dans une grotte, celle de Bizmoune près d’Essaouira. Des archéologues de l’Institut National des Sciences de l’Archéologie et du patrimoine à Rabat, ont découvert il y a peu, 32 coquilles façonnées de gastéropodes marins. Elles semblent au premier lieu inintéressant de s’arrêter dessus. Cependant, ces petits coquillages nous ont fourni des informations cruciales sur leurs origines. Probablement qu’à l’époque de cette ère les perles de coquillages étaient utilisées pour décorer leurs corps et vêtements, car de nombreuses coquilles présentaient des traces d’usure liés à la suspension. Certaines d’entre-elles étaient même colorées avec de l’ocre rouge, qui est un pigment naturel d’oxyde de fer. L’analyse de celles-ci prouve donc que ces coquilles étaient portées par les Humains, et plus particulièrement par les Homo-sapiens. Ensuite, la période de la préhistoire toucha fin entre -3500 et -3000 avant J-C, à la date de création des premières formes de l’écriture (pictogrammes, idéogrammes).

Par Chenshilwood sur Wikipédia anglais, CC BY 2.5, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=9704425

L’antiquité

Après la Préhistoire se trouve l’antiquité. C’est une période qui est riche en développement concernant l’histoire des bijoux car c’est une période durant laquelle il y a eu un réel développement en matière de techniques d’artisanat. Les métaux et l’or sont de plus en plus intégrés aux bijoux car les techniques d’orfèvrerie se développent rapidement. Nous allons rapidement voir les méthodes utilisées et les bijoux portés par les différents peuples, issues de l’Égypte antique, de la Grèce antique, et de la Rome antique.

Durant l’Égypte Antique, de nombreux bijoux ont été retrouvés dans les tombes égyptiennes. Les bijoux comportaient énormément de l’or car il était considéré comme impérissable. De plus, il était raconté que l’or faisait partie de la chair des Dieux, de par sa valeur. Les bijoux étaient souvent très colorés, grâce à l’incrustation de pierres fines, de verre coloré et de l’émail. Les bijoux de l’Égypte antique avaient également beaucoup de symboles et iconographies, tel que la croix d’Ankh qui représente la vie, l’œil de Horus qui lui représente la protection, de santé et de rétablissement, et enfin le scarabée qui symbolisait l’immortalité et la résurrection. Concernant la Grèce Antique, les bijoux les plus connus proviennent de l’époque Hellénistique. La maitrise des orfèvres et du métal leurs ont permis de fabriquer des pièces extrêmement détaillées. La tradition qui consiste à échanger, avec la personne aimée, une bague pour symboliser notre amour proviendrait d’ailleurs de la Grèce Antique.

En Rome Antique, les bijoux eux étaient largement inspirés des Étrusques (peuple ayant vécu dans le centre de la péninsule italienne). Leur maitrise de la joaillerie a été nourri par de nombreuses influences d’autres civilisations. Ceci est dû aux conquêtes de territoire et à l’expansion de l’empire Romain. Eux aussi, étaient beaucoup attachés aux pierres de couleurs, elles avaient chacune un pouvoir et une forme de protection. Ils gravaient sur des coquillages ou des pierres naturelles. Ces bijoux étaient appelés les camées. Ils étaient fortement appréciés car cela demandait de la technique tout en étant complexe, ce qui est devenu un symbole de luxe. Ils composaient de nombreux type de bijoux telles que des bagues, des pendentifs ou encore des broches. Durant la Rome Antique il y a également eu la naissance de bijoux fabriqués à l’aide d’une pièce d’or. La période historique de l’Antiquité pris fin lorsqu’il y a eu la chute de l’empire romain.

Bijou étrusque réinterprété | Gazette Drouot (gazette-drouot.com)

Le Moyen-Age

La période médiévale a été longue et s’est étalé sur 1 000 ans. En effet, cette période a commencé à la chute de l’Empire romain, pour finir au début de la Renaissance au 15ème siècle. L’expansion du Christianisme pris beaucoup de place sur ce laps de temps, ce qui explique la création de nombreux bijoux à motif religieux en forme de croix par exemple ou avec des représentations du Christ.

Une pénurie d’or affecta l’Europe, une réelle prise de conscience s’est alors établie autour de la rareté de l’or. Les techniques de dorure se sont alors perfectionnées, tout comme l’émail et le travail de l’enluminure (= décoration miniature peinte d’un manuscrit). L’orfèvrerie et les bijoux étaient en majeur partie détenues par les Eglises, qui les intégra dans des mises en scène de passages bibliques et de représentations de Saints. Ces merveilles étaient le plus souvent composées de motifs, de pierres et de perles. Durant l’époque où l’Eglise était au pouvoir, on pouvait distinguer une séparation en 3 parties du peuple : le clergé, les nobles et les tiers-état. Les bijoux étaient évidement entre les mains des plus riches, à savoir le clergé et les nobles. Ces bijoux d’époque avaient comme fonction d’être portés (décoratif, identitaire, religieux ou symbolique) mais aussi d’être utiles, comme par exemple les bagues ; qui étaient prisées pour apposer son sceau sur les documents. Certains de ces bijoux avaient pris leurs inspirations chez les gréco-romains, caractérisées par des lignes sobres et un équilibre épuré.

A la fin du 16ème, le temps est venu au maniérisme, précurseur du baroque, qui a pour distinction d’intégrer un mouvement ou des arabesques. Certains bijoux pour femme étaient portés dans les cheveux. Catherine de Medici revenu d’Italie avec une forte inspiration avec des « pomanders ». (Ce sont des bijoux qui contiennent pâte ou poudre parfumée qui avaient des vertus sanitaires comme le fait de combattre les maladies et d’aider à la survie en cas de grande épidémie).

Au 17ème siècle, les bijoux évoquant la mort font surface en prenant la forme de squelette, tête de mort ou cercueil. A première vue il avait l’objectif de diriger les gens vers la religion, cependant, sa signification changea et finit par servir comme souvenirs en mémoire d’une être cher disparu ou décédé. Aussi, l’Eglise perdit le monopole pour laisser place aux futurs mécènes (riches marchands et aristocrates) Les bijoux pris alors une tournure et une signification moins religieuse.


© Photo R.M.N. - Gerard Blot

Les Temps Modernes (16e au 18e)

L’époque moderne fut rythmée par les innovations et par le développement des Sciences et des Arts à travers l’Europe. Elle prit racine en Italie, lieu artistique clé durant la période de la Renaissance. Les pendentifs deviennent alors les bijoux les plus portées, ce qui détrôna la popularité des broches de la période médiévale. Les bagues étaient beaucoup ornées de pierre. Une décoration un peu plus étoffée trouva sa place, on trouvait plus des motifs d’arabesque, de fleurs, de fruits et de feuillage.

La Grèce et la Rome antique deviennent alors pour eux une grande source d’inspiration. Un fort affût de pierres fines émergea en Europe. On retrouvera beaucoup d’ornements de pierres que ce soit dans les bijoux, les corsages ou encore les robes de la noblesse. Tout ce qui étaient synonyme de richesse était incrusté sur les bijoux.

Au 18ème siècle, on inventa le « strass » avec du verre au plomb assez brillant, ce qui a permis de rendre plus accessibles les bijoux pour les clients moins fortunés. Cette époque toucha à sa fin en 1789, date de la révolution française, pour laisser place à l’époque contemporaine.

Époque contemporaine

Après la révolution les seuls bijoux encore portés étaient les broches, les flèches, anneaux, bracelets ornés de motifs en forme de bonnet phrygiens (= symbole phare de la révolution), cocardes tricolores ou encore de guillotines (où il était retrouvé certaines traces d’or.) Il y a eu aussi une distinction entre les bijoux de soirées et les bijoux de jours, c’est-à-dire que les diamants étaient réservés pour les soirées tels que les diners aux chandelles ou autres évènements.

La révolution industrielle prit sa place et participa à définir le rôle du bijou en tant que symbole de rang social. De plus, il était désormais possible de produire, via les machines, de nombreux éléments de bijoux, comme la dorure électrique, qui fut inventé au même moment. C’est à ce moment là que les bijoux sont devenus plus accessibles étant donné que les prix étaient plus abordables. C’est durant cette époque que certaines grandes maisons de joailleries ont vu le jour, telles que Cartier en France ou encore Bulgari en Italie. L’époque contemporaine est symbolisée par deux mouvements artistiques bien distincts. Il y a eu également les bijoux fantaisies qui ont fait leurs entrées sur le marché.

L’Art nouveau (1900-1919), est une période qui clôture le 19ème siècle et qui dure jusqu’à la fin de la 1ère Guerre Mondiale. Il vient réintroduire la nature dans un monde fraîchement industriel avec comme signes distinctifs : les courbes, les arabesques, les ondes, la polychromie, et l’asymétrie. Il est beaucoup utilisé des motifs d’animaux, d’oiseaux, d’insectes, ou encore des éléments rappelant la nature tels que les dragons, les plantes, les feuilles, les motifs orientaux… Les couleurs souvent utilisées sont les couleurs pastels. Aussi, il était commun d’utiliser du verre, de la pierre, mais aussi des matériaux modernes comme l’acier inoxydable ou encore le chrome. L’Art nouveau cherche à mettre en valeurs les courbes sinueuses de la femme, ou encore la beauté de la nature. Il a également permis aux simples marchands et techniciens de se sentir davantage créateurs. Ils ont eu l’initiative d’intégrer de la corne, de l’ivoire, de l’écaille, ou encore des perles baroques. À cette époque, les bijoux les plus communs étaient les peignes, broches et pendentifs.

Créateur : Studio SEBERT / Droits d'auteur : D-Planche(s)_de_Bijoux

L’Art décoratif (1919-1929)

Un mouvement artistique qui est né après la guerre. Il a vu la place de la femme en société changer. Les bijoux ont été impactés par ces changement en devenant plus stylisés et raffinés. Ils deviennent alors plus sobres, géométriques et avec des couleurs vives (à l’inverse du bijou Art nouveau). Il apparait aussi 3 tendances de couleurs bien distinctes : la monochromie (blanc), la bichromie (noir et blanc) et la polychromie (mélange de couleurs). Les animaux sont également fortement représentés mais cette fois ci avec des animaux de prédilections tels que les oiseaux, les poissons, la panthère (Cartier), les chiens, lapins, reptiles, ou encore certaines créatures mythologiques comme la Chimère.

La découverte du tombeau de Toutankhamon en 1922 est venue secouer la mode et créer un engouement autour du style égyptien. (Collection de bijoux réalisées par Cartier, aux motifs de scarabée). Les pierres fines les plus utilisées dans ce mouvement sont celles de couleurs nettes et uniformes, combinées pour créer du contraste (turquoise, lapis-lazuli, malachite, aigue-marine, ou encore des plus exotiques telles que la topaze, le quartz ou le jade…). La période a également été marqué par l’arrivée de matériaux alternatifs comme le bois marqueté, la peau de zèbre, l’aluminium, le platine ou encore le galuchat. Les bijoux emblématiques de ce mouvement sont les bracelets semi-rigides en ruban, les petites broches et le porte-cigarette.

Broche, XVIIIe siècle, © MAD / photo : Jean Tholance

En enfin, l’Art fantaisie

A la fin de la Première Guerre Mondiale. Les artisans et l’or ont été réquisitionnés par le gouvernement dans le but de participer à la reconstruction du pays. Les bijoutiers ont donc dû se trouver vers d’autres métaux moins précieux comme le fer, l’aluminium, le bois, le papier, le plastique, ou encore des objets de récupérations. Ce changement de matériaux pallié avec l’évolution de la femme dans la société donna vie à des bijoux de parures diverses et simplifiés.

Le phénomène s’est amplifié avec la 2nd Guerre Mondiale. Ce nouveau mode de fabrication à laisser place à de nouveaux codes de création, en étant accessible à d’autres corps de métiers artistiques tels que peintre sculpteur ou encore écrivain. Une nouvelle dimension culturelle a alors vu le jour, ce qui a permis d’exprimer l’imaginaire des artistes et des créateurs.

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